Pouvons nous l’aimer sans le connaître

Vous avez certainement déjà vu ou entendu parler d’une jeune fille qui fait rencontre d’un homme et qui en “tombe” éperdument amoureuse. Après avoir passé quelques heures avec celui qu’elle appelle désormais l’homme de sa vie, elle en parle à sa maman, lui disant “c’est l’homme de ma vie, je veux l’épouser.” Et la maman, toute surprise lui répond, “Tu le connais à peine, comment peux-tu l’aimer au point de l’épouser? Sais-tu ce qu’il fait réellement, connais-tu sa famille, d’où vient-il? Je trouve que c’est un peu précipité.” La plupart du temps, la jeune femme se sent incomprise par sa mère; mais peut-on vraiment aimer ce qu’on ne connaît pas ou alors, qu’on ne connaît que trop peu? La superficialité de ce sentiment le rend sensible et incapable de résister à une épreuve.

Il en est de même de Dieu notre Créateur et de Christ notre Sauveur. Pouvons-nous l’aimer sans le connaître? Il est certain que l’amour naît lors d’une rencontre spectaculaire (la conversion de Saul) ou toute simple (l’appel de Matthieu), mais la pérennité de cet amour qui naît ne peut reposer sur la connaissance de l’instant, toujours limitée, sans aucune profondeur, donc insuffisante. Le temps est le principal ingrédient, mais le temps de faire quoi, et bien de chercher, de découvrir, de connaître, de comprendre, d’accepter, de s’approprier, de faire confiance, et d’aimer tout ce qui nous est révélé.

J’aime particulièrement comment Deutéronome 6: 5 le met: “Tu aimeras l’Eternel ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute sa force.” Voici le mouvement! A la rencontre, c’est le cœur qui aime et remplit d’émotions positives l’âme, et la force, c’est à dire nos actions, manifeste le grand amour né dans nos cœurs. Seulement, pour que cet amour grandissent et devienne inébranlable, le mouvement doit être contraire. La force (nos actions) doit s’exercer dans la recherche et la découverte pour enrichir la pensée de la connaissance nécessaire à la conservation de cet amour, et donc à ce que le cœur aime davantage.

Le Psaume 119: 11 nous dit: “Je serre ta Parole dans mon cœur, afin de ne pas pécher contre toi.” Serrer signifie que je suis allé vers elle, je l’ai méditée, elle me plaît, je l’aime, alors je la garde jalousement. C’est cette Parole qui alimente mon amour pour oh Dieu, alors je la serre dans mon cœur. Si je ne le fais pas, alors je pécherai contre toi, je t’offenserai, et risquerai de briser cet amour qui m’est si cher.

La Parole de Dieu nous révèle Dieu, sa nature, ses attributs, son amour, sa grâce, sa justice, sa colère. Il ne veut pas que nous soyons émotionnels et superficiels dans nos rapports avec Lui, mais bien que nous le connaissions suffisamment autant qu’Il s’est déjà révélé à nous par sa Parole.

Jésus dit “Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime.”Jean 14: 21. Si donc je dit que j’aime Dieu, cela ne doit pas seulement être l’amour de la rencontre, mais bien au-delà, l’amour du vécu et de l’expérience. Parce que même dans nos rapports humains, on ne connaît l’autre que par expérience, en passant du temps ensemble et en partageant une certaine intimité, aimer Dieu n’en est point exempté.

Pour l’aimer, il faut le connaître. Plus nous plongeons nos regards dans sa Parole (Psaume 119: 20), plus nous découvrons ses vertus et son amour, plus nous l’aimons et nous consacrons à Lui, comme à l’Epoux de notre âme.

Qu’en dites vous donc?Peut-on vraiment aimer Dieu sans le connaître? Aimer c’est aussi faire plaisir, et on ne peut faire plaisir à quelqu’un qu’on que si l’on connaît ses goûts et couleurs. Si l’on ne connaît que trop peu, alors bonjour à l’incompréhension et au sentiment d’incapacité. Si nous voulons plaire à Dieu en démontrant notre amour, il faut le connaître, et ceci nécessite certaines exigences (Rom. 12: 1-2).

Pour que notre amour soit fondé et inébranlable, nous devons chaque jour chercher Dieu, le découvrir et accepter ce qu’il nous dit de Lui dans sa Parole. Nous l’aimerons alors véritablement, et parce que nous le connaissons véritablement.

Pouvons nous l’aimer sans le connaître